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Ioulia Timochenko Premier ministre

Les partis de la "Révolution orange" en Ukraine ont annoncé vendredi avoir désigné Ioulia Timochenko au poste de Premier ministre, qu'elle avait déjà occupé avant son limogeage l'an dernier par le président Viktor Iouchtchenko.

"Hier (jeudi), nous avons signé (...) une proposition destinée au président concernant Mme Timochenko pour le poste de Premier ministre", a déclaré le chef du Parti socialiste, Oleksandr Moroz.
Les trois partis (Notre Ukraine, Bloc Ioulia Timochenko et socialistes) qui avaient conduit les manifestations de masse fin 2004 ont décidé jeudi de s'unir pour former une coalition gouvernementale. En vertu d'un accord entre ces formations, le poste de chef du gouvernement doit revenir au Bloc Timochenko, qui a obtenu davantage de voix que ses deux alliés lors des élections législatives de mars.
Le nomination de l'ancienne égérie de la Révolution orange doit être examinée par le président Iouchtchenko, ce qui ne devrait être qu'une formalité. Selon le secrétaire général du président ukrainien, Oleh Ribatchouk, M. Iouchtchenko devrait transmettre le dossier lundi au Parlement, où un vote est attendu la semaine prochaine.
"Aujourd'hui, nous portons une responsabilité qui nécessite l'unité, la compréhension mutuelle et un travail totalement coordonné", a déclaré Mme Timochenko lors d'une réunion de députés appartenant aux partis de la coalition.

Source: http://permanent.nouvelobs.com

Selon Mme Timochenko, la coalition va commencer à procéder la semaine prochaine à la formation du gouvernement et à la nomination des dirigeants parlementaires. La création du nouveau cabinet doit être achevée dans "dix jours environ".
Selon la presse ukrainienne, le Bloc Timochenko devrait se voir attribuer les portefeuilles économiques clés (Economie, Finances, Energie) tandis que le parti présidentiel contrôlera les grands ministères régaliens (Affaires étrangères, Défense, Intérieur).
Avant même sa désignation formelle, Mme Timochenko a promis jeudi de revoir les accords gaziers avec la Russie, jugés opaques et conclus en janvier pour mettre fin à la "guerre du gaz" entre Kiev et Moscou, qui avait affecté les livraisons russes vers l'Europe. Le géant russe Gazprom a aussitôt réagi, en accusant l'Ukraine d'être "le maillon faible" menaçant d'une "nouvelle crise gazière" les marchés européens. Et la presse russe n'a pas hésité à prédire de futurs "ennuis" dans les relations entre Kiev et Moscou, en particulier concernant l'épineux dossier gazier. "Un tournant dramatique attend probablement les relations avec la Russie", estimait le quotidien Kommersant.
En revanche, la politique pro-occidentale de Kiev et plus particulièrement ses projets d'adhésion à l'Union européenne et à l'Otan devraient rester inchangés, même si une partie de la coalition est très réticente à l'égard de l'Alliance, estimaient la presse et les analystes.

Source: http://www.avmaroc.com