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Le journal d'Ukraine
12 juin 2006

football

L’Ukraine promise à un bel avenir

Andriy Pyatov, Oleksandr Iatsenko, Dmytro Chigrynskiy et Artem Milesvskiy se souviendront longtemps de ce mois de mai 2006. D’abord retenus dans l’équipe espoirs appelée à disputer le championnat d’Europe, ils ont eu la surprise de voir leurs noms apparaître sur la liste d’Oleg Blokhin, chargée de défendre les couleurs de l’Ukraine pour la première Coupe du Monde de la FIFA de son histoire. L’aventure a plutôt bien démarré puisque la jeune sélection ukrainienne a réalisé un excellent parcours en terres portugaises. Qualifiée après un barrage serré face à la Belgique, l’Ukraine abordait le tournoi sans grande ambition. Dix jours plus tard, l’ex-république soviétique était vice-championne d’Europe, battue en finale par les Pays-Bas (3-0).

En mai dernier, le sélectionneur national Oleg Blokhin était encore inquiet à propos des chances de sa formation en Allemagne. « Malheureusement, nous ne sommes pas au meilleur de notre forme, avouait le Ballon d’Or 1975. Même si tout fonctionne plutôt bien au milieu de terrain et en attaque, nous avons de gros problèmes avec nos défenseurs ». Les performances de la paire Chigrynskiy – Iatsenko ont du le rassurer sur ce point.

Le premier ne compte qu’une vingtaine de matches en professionnel, mais est un pilier de l’équipe espoirs. Suivi depuis plusieurs mois par Blokhin, Chigrynskiy défend aussi sûrement que proprement. Titulaire lors des cinq rencontres de l’Euro, il n’a commis que quatre fautes durant tout le tournoi. Son compère en défense centrale Oleksandr Iatsenko doit sa sélection au forfait de Serhyi Fedorov. Un an avant la belle épopée portugaise, le défenseur du Dinamo Kiev portait déjà le brassard de l’équipe ukrainienne lors du Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Pays-Bas 2005. Ses performances en club et dans les sélections de jeunes lui ont d’ailleurs valu sa première cape en octobre 2005 lors d’une victoire sur le Japon (1-0).

Milesvskiy, sur les traces de Shevchenko

Pour chasser ses derniers doutes défensifs, Blokhin se réjouit de compter dans son effectif Bogdan Shust et Andriy Pyatov, deux gardiens d’avenir pour assurer la succession d’Oleksandr Shovkovskiy. Seul Pyatov figurait dans l’effectif vice-champion d’Europe. Même s’il s’est incliné à trois reprises en finale, le portier de Vorskla-Naftohaz Poltava a brillé face aux attaquants hollandais, italiens, danois et serbo-monténégrins. En cas de blessure de Shovkovskyi, comme ce fut le cas en début d’année, Pyatov a d’ores et déjà prouvé qu’il avait les atouts nécessaires pour enfiler le costume de dernier rempart.

Longtemps dépendante du seul Andriy Shevchenko, l’attaque ukrainienne a également de beaux jours devant elle. Si Oleg Gusev et Oleksiy Bielik ont déjà fait leurs preuves en équipe A durant les qualifications, c’est sur Artem Milevskiy que sont fondés les plus grands espoirs ukrainiens. Joueur vedette de la sélection espoirs, il a terminé le tournoi avec deux buts et deux trophées d’Homme du match à son actif. Blessé en demi-finale, son absence a pesé lourd dans la sévère défaite face aux Pays-Bas. Grand, rapide et technique, l’attaquant du Dinamo Kiev est déjà considéré comme le successeur de Sheva.

Le 14 juin, l’Ukraine dispute son premier match de Coupe du Monde de la FIFA. Mais au vu des performances de ses jeunes pousses, le drapeau ukrainien pourrait bien signer un long bail avec la reine des compétitions. Même s’il prendra vraisemblablement place sur le banc pour la rencontre face à l’Espagne, le jeune quatuor ne boude pas son plaisir. Après tout, un titre de vice-champion d’Europe et une participation à la Coupe du Monde à seulement 20 ans, l’été commence plutôt bien.

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