CEI

Les rapports commerciaux entre pays de la CEI sont problématiques

Le problème des guerres commerciales existe dans l'espace de la CEI et on ne saurait fermer les yeux sur ce fait, a déclaré dans une interview vendredi le ministre kazakh des Affaires étrangères Kassymjomart Tokaev.

"Dans l'espace de la CEI, les rapports commerciaux entre les différents pays de la Communauté sont problématiques et on ne saurait fermer les yeux sur ce fait", a indiqué le ministre à l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la CEI.

Les problèmes commerciaux doivent être réglés sur une base bilatérale et, "dès que des solutions seront trouvées, le problème des guerres commerciales disparaîtra ipso facto", selon le ministre. La proposition de l'Ukraine d'inscrire la question des "guerres commerciales" au menu de la réunion du Conseil des ministres des AE n'a pas été approuvée faute de consensus, a rappelé le ministre kazakh. De ce fait, les représentants de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie ont fait une déclaration spéciale sur les rapports commerciaux dans l'espace de la CEI.  "Même s'il y avait, à cette réunion, d'autres questions sur lesquelles les pays n'ont pas su tomber d'accord, notamment la reconnaissance de la famine en Ukraine au début des années 1930 comme un génocide, ce Conseil des ministres des AE a été utile. Ouvertement, nous avons débattu des questions considérées comme urgentes dans l'agenda de la CEI", a déclaré Kossymjomart Tokaev. "Le Kazakhstan estime que cette question doit être étudiée par les experts, avec la participation des historiens", a noté le ministre rappelant que la collectivisation forcée des années 30 avait causé la mort de près de 2,5 millions de personnes au Kazakhstan.

A la question de savoir si des problèmes sérieux dans les rapports commerciaux confirment la thèse de l'impossibilité de réformer la Communauté, le ministre kazakh des AE a répondu: "Les réformes avancent lentement, telles sont les réalités actuelles de la CEI, mais nous espérons que la réforme bougera du point mort". "L'axe humanitaire prévaut actuellement dans la CEI", a-t-il ajouté. "La difficile question de la réforme de la Communauté exige de ses participants qu'ils fassent preuve de souplesse et de résolution. A défaut de réforme, nous ne réaliserons pas la décision du sommet de la CEI de Kazan (août 2005). La CEI sera alors vouée à contempler passivement les événements aussi bien à l'intérieur de la Communauté qu'en dehors de ses frontières", a estimé M.Tokaev.

Selon le ministre kazakh, le sens de la réforme consiste à "relever l'efficacité des activités de la CEI). "A cette fin, il convient, en premier lieu, de réduire les effectifs des structures exécutives et de mettre en place un bon management financier. Par exemple, les quatre structures de la CEI qui gèrent les questions militaires emploient 179 personnes. Il faut que ces structures soient réduites pour consacrer les ressources économisées au relèvement des traitements des employés restants", a-t-il proposé. Le Kazakhstan est prêt à travailler dans cette direction et à faire preuve de souplesse pour réaliser les objectifs assignés. Nous devons perfectionner les activités de cette organisation pour en faire une véritable "communauté", a conclu le ministre kazakh des Affaires étrangères.

Source: http://fr.rian.ru