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Le journal d'Ukraine
6 mars 2006

VIH/SIDA

L'Ukraine lutte contre la propagation                        de l'infection au VIH/SIDA

ODESSA, 7 mai 2004- Alors que l'Ukraine n'a pas achevé son passage d'un ancien Etat soviétique à une société moderne, ce pays est devenu l'un des épicentres en Europe de l'épidémie de VIH/SIDA, avec un nombre de personnes touchées par le virus qui augmente chaque jour. Situé à un carrefour stratégique entre les fournisseurs asiatiques et les consommateurs d'Europe de l'Ouest, le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, est un point d'entrée essentiel pour les drogues. L'important trafic de drogue a fortement amplifié l'incidence de l'épidémie de VIH/SIDA dans le pays, aggravant les problèmes politiques, économiques et sociaux. Selon l'ONUSIDA, des enquêtes indiquent qu'il y aurait jusqu'à 600 000 usagers de drogue par injection en Ukraine ; la plupart d'entre eux sont des jeunes.

En 2002, les taux d'infection au VIH ont été les plus élevés d'Europe de l'Est et parmi ceux qui augmentent le plus rapidement. La propagation du VIH a pour cause l'usage de drogue par injection et les rapports sexuels non protégés chez les jeunes (ce dernier facteur étant d'une importance moindre mais grandissante). Les cas de transmission de parent à l'enfant ont monté en flèche. Aujourd'hui, les femmes constituent 40 pour cent des personnes infectées au VIH/SIDA en Ukraine. Environ 97 pour cent des enfants séropositifs ont été infectés par leur mère.

Il y a dans le pays de plus en plus de centres sociaux où l'on lutte contre les effets du VIH. L'un d'entre eux, le Way Home Centre, créé en 1996, est le premier à avoir été ouvert à Odessa et le plus fréquenté de cette ville. Selon Natalya Kitsenko, le pharmacien du Way Home Centre, l'éducation joue un rôle déterminant dans la lutte contre l'épidémie. « Les gens doivent comprendre qu'il existe déjà aujourd'hui des médicaments susceptibles de ralentir la vitesse de propagation du virus dans l'organisme. Afin d'obtenir ces médicaments, il faut aller dans une polyclinique et passer des tests. Mais nos usagers de drogue ont tendance à éviter cela. Ils ne vont pas à l'hôpital. L'un des buts principaux de notre programme de promotion est d'expliquer qu'il est possible aujourd'hui de prolonger la vie .Pour cela, il est nécessaire de consulter un médecin et de se faire tester. » Néanmoins, l'opprobre social associé à l'infection au VIH/SIDA a la vie dure. Un bon nombre d'usagers de drogue craignent de demander de l'aide. Rares sont ceux qui affrontent la maladie.

Lera Maksimova, une ancienne vedette de l'équipe nationale de handball, mère d'une petite fille de cinq ans, fait partie de ces derniers. Lera, qui est âgée de 27 ans, est séropositive. Elle a commencé très jeune à se droguer par injection et elle a été infectée par le VIH alors qu'elle n'avait que 18 ans. Traumatisée par son passé, Lera a rejoint le centre Life+ afin d'aider les enfants vivant avec le VIH/SIDA et d'offrir des conseils à leurs parents. Pour Lera, ce travail-le premier qu'elle ait jamais eu-s'est révélé être une expérience qui a changé sa vie. « J'ai vu ces petits gamins, qui n'étaient en rien différents de ceux qui bénéficient d'une bonne santé, et j'ai pensé à ma fille. Elle est comme eux, malade également, et je les ai regardés et j'ai été bouleversée-leurs parents refusent de leur donner des médicaments ou bien ils ne se préoccupent pas de leur sort parce qu'ils sont en train de se shooter ou de boire-et alors je me suis demandée : si je ne le fais pas, qui le fera ? »

Selon Jeremy Hartley, Représentant de l'UNICEF en Ukraine, le combat de ce pays contre le VIH/SIDA commence à porter ses fruits. Et Hartley estime qu'il y a des raisons d'espérer. « En ce qui concerne la prévention de la transmission du VIH de la mère au nouveau-né, l'Ukraine a obtenu de beaux succès. A présent, plus de 90 pour cent des femmes enceintes séropositives reçoivent un traitement antirétroviral, tout comme leur enfant à la naissance, et le récit de cette réussite est transmis à d'autres pays, en espérant que cela leur permettra de reproduire l'expérience. » L'UNICEF apporte son soutien à tous les efforts du Gouvernement ukrainien en matière de prévention de la transmission du VIH de parent à l'enfant. Ces interventions font partie également des programmes gouvernementaux de prévention du SIDA et de promotion de la santé de la procréation.

Source: http://www.unicef.org/french

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