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Le journal d'Ukraine
27 novembre 2006

interview

Timochenko : «Une femme doit être blindée»

En 2004, Ioulia Timochenko, 46 ans, était l'égérie de la révolution orange, à Kiev. Nommée à la tête du gouvernement, puis limogée par le président Iouchtchenko, elle dirige aujourd'hui l'opposition ukrainienne (son parti, le Bloc Timochenko, a obtenu 23% des voix aux élections législatives et 119 députés au Parlement). De la difficulté d'être une femme en politique...

Iulia_20Timochenko

Le Figaro Magazine - Après avoir dirigé le gouvernement puis avoir été limogée, vous êtes dans l'opposition. Et votre pire ennemi, Viktor Ianoukovitch, a pris votre place au côté du président Iouchtchenko. Pourquoi ?
Ioulia Timochenko - C'est une équipe disparate, voire désunie qui est arrivée au pouvoir après la révolution orange. L'espoir suscité par ce mouvement populaire n'a pas tenu ses promesses. Autour du Président, dont je fus l'alliée fidèle, s'est constituée une équipe d'oligarques plus intéressés par les affaires que par les réformes. Ces gens-là ont réussi à le convaincre que ma popularité pouvait lui faire du tort. Bref, que j'étais une intrigante qui lorgnait son poste. Quand je lui ai apporté les preuves de leur corruption, il m'a remerciée.

Que vous inspire la désignation de Ségolène Royal à la candidature présidentielle ?
C'est une bonne chose. Quand les femmes prennent le pouvoir - je pense à Margaret Thatcher -, elles font plus d'efforts. Leur travail est sérieux. Parce que leur chemin a été difficile et semé d'embûches. Remarques sexistes, rumeurs diverses : on s'intéresse à tout sauf à votre programme. Il faut être blindée. Je connais et j'apprécie Nicolas Sarkozy. En revanche, je n'ai jamais rencontré Ségolène Royal. Par conséquent, je dis : «Que le (ou la) meilleur gagne !»

Serez-vous présidente un jour ?
En tout cas, je me présenterai aux élections de 2009 et je crois avoir des chances de gagner. Mon but, c'est de faire entrer l'Ukraine dans l'Union européenne. A l'heure où la Turquie frappe à la porte de l'Europe, j'invite les observateurs à visiter notre pays pour leur montrer à quel point nous faisons partie, culturellement et historiquement, de ce continent.

Source : http://www.lefigaro.fr

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