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Le journal d'Ukraine
29 juin 2006

gouvernement

Une coalition pro-occidentale

Les anciens partenaires de la «Révolution orange» ont scellé, le 22 juin, un accord pour former le prochain gouvernement en Ukraine, mettant ainsi un terme à trois mois de suspense politique et confirmant l'orientation pro-occidentale de cette ex-république soviétique.

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«La coalition des forces démocratiques […] a été créée», a déclaré devant le Parlement Mme Ioulia Timochenko, leader d'une de ces formations et probable future première ministre. Les trois forces «orange» (le parti Notre Ukraine du président Viktor Iouchtchenko, le Bloc Ioulia Timochenko et les socialistes) contrôlent au total 243 des 450 sièges au Parlement ukrainien, contre 207 pour l'opposition prorusse (Parti des régions et communistes). Vêtue d'un élégant complet blanc, Mme Timochenko a assuré que le nouveau cabinet combattrait la corruption. «Aujourd'hui, nous commençons notre combat pour que le pays […] soit nettoyé de toute cette saleté de corruption», a-t-elle lancé.

Les trois formations «orange» (la couleur arborée dans les manifestations lors de la révolution pacifique de la fin de 2004) soutiennent l'ambition du président Viktor Iouchtchenko de rapprocher l'Ukraine de l'Occident et de la faire entrer dans l'Union européenne, même si l'adhésion à l'OTAN suscite une polémique entre les membres de la coalition. Grâce à son score aux législatives de mars dernier (129 députés), le Bloc Timochenko doit obtenir le poste de premier ministre tandis que Notre Ukraine (81 députés) et les socialistes (33) contrôleront respectivement les postes de président du Parlement et de premier vice-premier ministre. Le Bloc Timochenko doit également nommer plusieurs ministres importants (Finances, Économie et Énergie), alors que M. Iouchtchenko désignera ceux des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Intérieur. Un nouveau cabinet doit être créé d'ici un mois, aux termes de la Constitution. Mme Timochenko a promis que sa formation commencerait dès mardi prochain.

La très probable nomination de Mme Timochenko au poste de première ministre risque cependant de provoquer des réactions mitigées dans les milieux des affaires alors que l'Ukraine a grand besoin d'investissements. Le populisme dont est accusée la «dame de fer» de la politique ukrainienne et son appui à la révision des privatisations ont découragé des investisseurs lorsqu'elle était à la tête du gouvernement en 2005. Dès le 22 juin, Mme Timochenko s'est engagée à réviser les accords controversés avec la Russie sur le gaz, jugés opaques et qui ont pratiquement doublé la facture de Kiev. Une promesse aussitôt dénoncée par des analystes russes proches du Kremlin, mettant en garde contre une nouvelle «guerre du gaz» russo-ukrainienne qui risque, selon eux, d'affecter l'Europe, dépendante du gaz russe transitant par l'Ukraine.

Le Parti des régions, prorusse, qui n'a pas pu entrer dans l'alliance gouvernementale malgré ses résultats aux législatives (186 députés), s'est déclaré prêt à «contrôler fermement» le gouvernement et a mis en doute la stabilité de la coalition. «Vers l'automne, le président ukrainien reconnaîtra que la nomination de Ioulia Timochenko au poste de première ministre était une erreur et elle sera remerciée une fois de plus», a affirmé l'opposant Taras Tchornovil, dont l'opinion, cependant, n'est pas partagée par les experts indépendants. L'équipe «orange», arrivée au pouvoir grâce à la révolution pacifique de la fin 2004, avait éclaté après le limogeage de Mme Timochenko du poste de première ministre en septembre dernier, sur fond d'âpres luttes d'influence.

Source: http://french.epochtimes.com

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