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Le journal d'Ukraine
13 juin 2006

après législatives

scénario "orange" en panne: chances du camp pro-russe en hausse

Le parti du président ukrainien Viktor Iouchtchenko a annoncé lundi que les négociations entre les anciens alliés de la Révolution orange pour la formation d'une majorité étaient dans l'impasse, ce qui semble relancer les chances de l'opposition pro-russe d'entrer au gouvernement.

"Notre Ukraine" considère que la poursuite de négociations sur la création de la coalition (gouvernementale) n'a aucune perspective», a indiqué la formation présidentielle dans un communiqué en mettant en cause »les ultimatums du Parti socialiste» qui réclame le poste de président du Parlement pour son chef Olexandre Moroz. De difficiles tractations sur la formation d'un gouvernement se poursuivent depuis les législatives du 26 mars, aucun parti représenté dans le nouveau Parlement ne disposant à lui seul de la majorité.

Les trois forces "orange", dont l'alliance a éclaté en septembre 2005 -Notre Ukraine (86 sièges au Parlement sur un total de 450), le Bloc Ioulia Timochenko (129) et les socialistes (33)- ont signé le 13 avril un protocole d'intention sur une future coalition mais les discussions butent depuis sur le partage des postes au gouvernement et au Parlement. Si le parti présidentiel s'est finalement résigné à la nomination de Mme Timochenko au poste de Premier ministre, il souhaitait en revanche obtenir la présidence du Parlement. Le débat avec les socialistes, qui convoitaient eux aussi ce poste, a bloqué les négociations, suspendues depuis samedi.

Si l'échec des pourparlers entre les forces orange se confirme, le parti présidentiel n'aura plus d'autre choix que de s'entendre avec l'opposition pro-russe, le Parti des régions, mené par Viktor Ianoukovitch, ancien ennemi de M. Iouchtchenko à la présidentielle de 2004. Le Parti des régions, qui a enregistré le meilleur score au scrutin législatif (186 députés), a déjà maintes fois répété qu'il était prêt à former une alliance gouvernementale avec Notre Ukraine. Interrogée sur la possible ouverture de négociations avec le Parti des régions, la porte-parole du parti présidentiel a répondu à l'AFP qu'»aucune décision» n'avait encore été prise.

Un haut responsable de Notre Ukraine, le député Anatoly Kinakh, n'a quant à lui pas exclu cette possibilité. »Si nos partenaires (orange) partagent nos principes», notamment sur la présidence du Parlement, »une perspective existe, sinon on cherchera d'autres variantes», a-t-il dit à l'AFP. »Je pense que les négociations (entre forces oranges, ndlr) ne sont pas encore finies et que nous allons sans doute chercher un équilibre optimal», a-t-il toutefois ajouté. Après la suspension des négociations samedi, Mme Timochenko a accusé le camp présidentiel d'utiliser le poste de président du Parlement comme »prétexte préparé d'avance» pour »passer à un autre format de négociations», c'est-à-dire avec le Parti des régions. Ce dernier se refuse de son côté à tout commentaire. »Nous allons pour le moment continuer les négociations que nous menons avec toutes les forces politiques représentées au Parlement», a indiqué à l'AFP sa porte-parole Ganna German.

Une alliance de Notre Ukraine avec le Parti des régions devrait être, selon des experts, plus durable qu'une coalition orange, mais risque de ralentir la politique pro-occidentale de M. Iouchtchenko, qui s'est fixé comme objectifs l'adhésion de Kiev à l'Union européenne et à l'Otan Une coalition pro-occidentale orange risque en revanche de décourager les investisseurs, dont bon nombre considèrent Mme Timochenko comme populiste et imprévisible.

Source: http://www.tageblatt.lu

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