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Le journal d'Ukraine
15 mars 2006

Transnistrie

Conflit en Transnistrie: les médiateurs regrettent l'échec des négociations

Vladimir Novossadiouk, RIA Novosti. Médiateurs et observateurs des négociations sur le conflit en Transnistrie (république autoproclamée au sein de la Moldavie) expriment leur profond regret après l'échec du nouveau round des pourparlers, a indiqué mercredi le chef de la mission de l'OSCE en Moldavie, William Hill, lors d'une conférence de presse.

Le dernier round des négociations "5+2" (Russie, Ukraine et OSCE + UE et Etats-Unis en tant qu'observateurs) s'est tenu les 27 et 28 février derniers. Les médiateurs et observateurs se disent prêts à poursuivre leur travail en la matière, selon le responsable. Les négociations se sont surtout heurtées au problème d'un village dont les habitants n'ont pas d'accès libre à leurs terrains situés dans la zone de sécurité. La délégation moldave a quitté les pourparlers mardi faute d'avoir pu régler ce problème. Le diplomate a exprimé sa préoccupation face à la situation difficile que traversent les négociations, et appréhende de nouvelles complications.

Mercredi soir, William Hill envisage de se rendre à Moscou pour rencontrer les dirigeants du ministère russe de la Défense afin d'examiner les perspectives de reprise du démantèlement des stocks de munitions et d'armements en Transnistrie.

Le retrait des munitions de Transnistrie au menu de consultations OSCE-Russie

Vladimir Saduca, RIA Novosti. Le chef de la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en Moldavie, William Hill, rencontrera jeudi à Moscou les représentants du ministère russe de la Défense pour examiner ensemble le problème du retrait des munitions russes stockées en Transnistrie. William Hill l'a confirmé dans un entretien avec le correspondant de RIA Novosti, en soulignant que les prochaines consultations avec le vice-ministre russe de la Défense, le général d'armée Vladimir Issakov, et d'autres responsables militaires russes, se dérouleront sous forme de rencontre de travail, selon la pratique en vigueur. "Il est temps de poser le problème de l'évacuation des munitions, d'autant qu'il existe un fonds bénévole créé par les pays européens pour aider au règlement de ce problème", a indiqué William Hill.

Le commandant du Groupe opérationnel russe, le général Boris Serguéiev, et l'attaché militaire russe en Moldavie, le général Léonide Azarine, prendront part aux consultations avec le représentant de l'OSCE. D'après les spécialistes, il resterait encore 19 000 tonnes de munitions entreposées en Transnistrie. Il faudrait au moins 35 trains pour les évacuer. Le retrait du matériel militaire de Transnistrie vers la Russie a été suspendu fin 2003 en raison d'une nouvelle escalade de tensions entre la Moldavie et la Transnistrie provoquée par l'échec de la signature d'un mémorandum sur le règlement du problème transnistrien.

La Transnistrie, monnaie de change dans le jeu politique de l'Ukraine

Les élections législatives qui approchent et le désir de s'offrir le soutien de Chisinau pour adhérer à l'OMC ont joué leur rôle dans la prise de la décision surprise de Kiev de revoir sa politique à l'égard de la république non reconnue de Transnistrie, selon le Kommersant.

Les autorités "oranges" de l'Ukraine ont fermé leur frontière aux marchandises transnistriennes et refusé d'ouvrir des bureaux de vote sur le territoire de la Transnistrie pour les 70 000 électeurs ukrainiens qui résident dans la république non-reconnue. Kiev n'a pas pardonné à Tiraspol le score de 93% des suffrages réalisé en Transnistrie par Viktor Ianoukovitch, principal concurrent de l'actuel président Viktor Iouchtchenko, lors de la présidentielle de 2004.

Rien d'étonnant donc à ce que l'introduction de nouvelles règles à la frontière ukrainienne ait coïncidé avec les négociations ukraino-américaines à Washington qui doivent s'achever par la signature d'un procès verbal sur l'accès réciproque des marchés des produits et des services, document qui lèvera l'un des derniers obstacles barrant à Kiev la route de l'OMC.

Selon une source au ministère russe des Affaires étrangères, la décision surprise des autorités ukrainiennes a été prise sous la pression de Bruxelles. "Tout porte à croire que l'Union européenne a fait aux Ukrainiens une proposition qu'ils ne pouvaient pas refuser, a dit le diplomate. La mission européenne de monitorage, qui a travaillé plusieurs mois à la frontière ukraino-transnistrienne, aura sans doute recueilli des informations intéressantes, mais désagréables pour les autorités ukrainiennes à la lumière des législatives qui auront lieu dans le courant du mois". L'OMC aussi a pu être un objet de marchandage, selon le diplomate : "Il est possible que ce soit le prix que Kiev a été obligé de payer pour obtenir l'accord de Chisinau" (qui est membre de l'OMC depuis 2001).

Moscou s'apprête à prendre le parti de Tiraspol. La Russie possède des leviers éprouvés de pression sur Chisinau et sur Kiev et peut annoncer sous peu de nouvelles mesures appelées à protéger son marché des marchandises moldaves et ukrainiennes.

Source: http://fr.rian.ru

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